Nous sommes tous conscients aujourd’hui de l’urgence d’une maîtrise rigoureuse des déficits et de la nécessité de mesures fortes face à la crise.
Encore faut-il que celles-ci soient justes.
Le passage de la TVA de 5,5% à 7% sur le livre, et la volonté de mettre fin au prix unique du livre, décidé en 1981, est non seulement inefficace mais réellement injuste.
Le Syndicat de la Librairie Française révèle que l’application de cette mesure coûtera plus cher à l’Etat qu’elle ne rapportera vraiment. Dans le même temps, ce sont 10 à 15% de nos librairies indépendantes qui seront très fragilisées par cette mesure, des dizaines d’entre elles sont même vouées à disparaître sous l’effet de ce dispositif.
Il est donc clair que l’impact sur les librairies, et ce qu’elles représentent en termes d’animation et de vivacité du commerce de proximité et plus largement de nos territoires, est particulièrement négatif.
Mais au-delà, ce projet est un mauvais signe, décourageant, envoyé aux Français, de toutes opinions politiques, dont la conviction est que la culture, l’éducation et le savoir ne peuvent entrer dans le champ classique du marché, qu’ils constituent un rempart inestimable contre toutes les formes d’obscurantisme et d’extrémisme. Plus que jamais, le livre n’est pas un produit comme les autres !
Le président de la FMVM, Christian Pierret, ancien ministre, maire de Saint-Dié-des-Vosges, s’associe pleinement à la démarche des libraires indépendants et d’Hervé Gaymard qui a porté un amendement pour
sortir le livre de la hausse de la TVA.
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