Nouvelle-Calédonie - Début mai, Malik Oedin a soutenu sa thèse de doctorat sur la « Sensibilité des populations de roussettes aux prélèvements cynégétiques et aux prédateurs introduits : une approche écodémographique en Nouvelle-Calédonie ».Il s’est intéressé à deux espèces de roussettes, Pteropus ornatus et P. tonganus, des chauves-souris emblématiques en Nouvelle-Calédonie, et, surtout, aux conséquences de la chasse et de la prédation par le chat haret sur leurs populations. La chasse à la roussette est contrôlée et limitée sur le territoire et le taux de prélèvement de chasse annuel est en moyenne de 7 %. « La modélisation stochastique intégrée de cette population suggère que les prélèvements actuels pourraient conduire à un déclin de près de 80 % dans les 30 prochaines années », indiquent cependant les conclusions de sa thèse. Ses travaux, effectués en province Nord, mettent en évidence une disparition de 33 % en 40 ans. De plus, ils suggèrent un taux de prédation des roussettes par les chats harets de même ordre de grandeur que celui de la chasse. « Toutes les races de chat tueraient les chauves-souris, et une telle prédation a été signalée dans tous les principaux habitats terrestres. Nous concluons que la prédation par les chats est une menace sous-estimée pour les espèces de chauves-souris dans le monde », précise également un article scientifique sur la prédation par les chats des chauves-souris dans le monde, publié en février et dont Malik Oedin est co-auteur.