Dans les eaux territoriales du Suriname, le non-droit persiste. « Il y a tant de problèmes avec la pêche, la contrebande de marchandises et de nourriture en provenance des pays voisins, et les personnes qui passent de la Guyana en Guyane Française en empruntant nos eaux. Et puis il y a la piraterie en mer et son lot de victimes. Le port illégal d’armes est devenu la règle parce que personne ne veut faire les frais de ce qui ressemble beaucoup à un far-west », a récemment déclaré le lieutenant-colonel Jerry Slijngard, chef de la Garde côtière, au quotidien De Ware Tijd (DWT).
Lundi 1er septembre, la Garde côtière surinamaise célébrait le premier anniversaire de sa mise en service dans la plus grande sobriété. Selon Slijngard, ce fut une année d’apprentissage et de découverte pour assurer une meilleure protection du territoire maritime du pays. Depuis son lancement, la Garde côtière a inspecté une vingtaine de navires, dont quatre ont été saisis et remis à la police. Sa dernière prise : un chalutier-crevettier avec à son bord une énorme cargaison de diesel introduit en contrebande de la Guyana et d’une valeur à la revente de 300 000 dollars surinamais, soit environ 70 000 euros.
D’après le DWT, la « gendarmerie maritime » est encore perfectible. Il n’existe aucun texte régissant ses pouvoirs et sa liberté d’action. La Garde côtière compte actuellement 53 agents dont la plupart sont issus de l’armée nationale. Faute de législation, elle fonctionne en sous-effectif, loin d’atteindre les trois cents hommes souhaités au départ. Et actuellement, « il est encore difficile de savoir quels salaires seront versés. . . », précise le quotidien surinamais.
Slijngard voudrait que la Garde côtière partage le même statut que l’autorité maritime surinamaise (Maritieme Autoriteit – en charge de la marine marchande), en disposant de ses propres budget et système de rémunération… « Nous voulons que les gens qui mettent littéralement leur vie en danger soient convenablement indemnisés, et disposent aussi de suffisamment de temps de repos pour se protéger et protéger autrui », a-t-il conclu.

Source : http://www.dwtonline.com

Titre original : Slijngard: Surinaams zeegebied bijna ‘wilde westen’ (02/09/2014)

Photo ©Jacques l’Ahttp://www.anciens-cols-bleus.net