Guyane – Les mesures restrictives instaurées en Guyane à partir de mai dernier pour contrôler l’épidémie de Covid-19 ont permis de réduire de moitié le pic d’hospitalisations en réanimation. C’est la conclusion de l’étude préliminaire réalisée sous la houlette d’Alessio Andronico, de l’Institut Pasteur, et de Cécile Tran Kiem de l’université Paris-Sorbonne.

Petit rappel des faits

Après le déconfinement, le 11 mai, les cas de Covid-19 se multiplient dans le département. Vers le 20 mai, le taux de reproduction du virus (c’est-à-dire le nombre d’individus contaminés par une personne infectée) grimpe à 1,7. Les autorités imposent alors un couvre-feu de 23 heures à 5 heures du matin, qui sera progressivement avancé à 21 heures, le 10 juin puis à 19 heures, le 18 juin. Le 25 juin, il devient impossible de sortir et de circuler de 17 heures à 5 heures du matin en semaine et de 13 heures le samedi, jusqu’au lundi matin. Parallèlement, ordre est donné aux bars et restaurants de baisser le rideau, les frontières ferment, et une vingtaine de zones à haut risque sont verrouillées. Les scientifiques, qui ont suivi l’évolution de l’épidémie durant tout ce laps de temps ont cherché à évaluer l’impact de ces mesures. Ils ont ainsi montré que le taux de reproduction du virus est retombé à 1,1 autour du 15 juin. Début juillet, le nombre d’hospitalisations a commencé à se stabiliser et enfin à décroitre lentement.

Crédit Photo Thibaud  Vaerman

(https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.07.20208314v1)
(https://doi.org/10.1029/2019JC015495)