Les exploits très médiatisés de la mission Rosetta et de son passager Philae ont maintenu dans l’ombre l’aventure Mascot. Début décembre, le Japon a lancé la sonde Hayabusa-2 qui doit déposer son robot-atterrisseur Mascot (Mobile Asteroid Surface Scout) en 2018, sur l’astéroïde 1999 JU3 avec pour mission de prélever des échantillons de poussière et… de les ramener sur terre en 2020.

Comme toute aventure spatiale, celle-ci est internationale et l’expérience européenne a été retenue pour concevoir sur ce petit robot à la durée de vie elle aussi limitée. C’est donc le Centre national des études spatiales (CNES) français, associé à son équivalent allemand, le Centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale (DLR), qui a conçu ce microrobot. L’objectif est, comme pour la mission Rosetta, d’accroître les connaissances sur l’histoire du système solaire, car les scientifiques pensent que l’astéroïde visé a peu évolué depuis sa formation il y a 4, 5 milliards d’années.

Après un long voyage, Hayabusa-2 devrait être en orbite autour de 1999 JU3 en juillet 2018 avant de s’y poser en 2019. Là, Mascot opérera pendant 12 heures afin de ramasser les matières organiques présentes. En détaille, un impacteur déployé sur l’astéroïde permettra de creuser un cratère où se posera Mascot avant de repartir vers la terre chargée de matières à étudier.