En d’autres termes, après 20 ans de fonctionnement, notre barrage est bien plus nocif pour la planète, qu’une centrale thermique même aussi obsolète que celle de Dégrad-des-Cannes , et le restera encore des dizaines d’années ! Nous sommes donc bien loin des schémas idéalistes que les lobbies de l’énergie ont bien voulu nous faire croire !Ce second projet de barrage en terme d’impact : c’est détruire plus de 100 000 ha de forêts primaires qui n’ont même pas été inventoriées en terme de biodiversité et de chimio-diversité, (diversité moléculaire, médicaments et cosmétiques, à forte valeur ajoutée), c’est accepter de voir disparaitre 100 000 ha de grumes valorisables par les 60 métiers de la filière bois, c’est voir disparaitre 100 000 ha de terres agricoles potentielles…
Un barrage de ce type répond rarement à une problématique environnementale ou sociétale ; il s’agit en fait de ce qui est qualifié en Europe de « Grands Projets Inutiles et Imposés » (GPII) et dictés par les lobbies du BTP et de l’énergie. (4)
Plutôt que de dépenser l’argent publique dans la création de barrages non adaptés au relief du pays, il faut orienter nos efforts vers des énergies renouvelables, dont il est prouvé qu’elles sont créatrices d’emplois pérennes et sans conséquences néfastes pour nos descendants.
Dans l’urgence présumée, notre option énergétique est donc la construction d’une nouvelle centrale thermique optimisée, capable de nous faire gagner 15 à 20 ans ; le temps, espérons-le, de permettre à EDF et à une équipe responsable de la Région Guyane, de développer et offrir un avenir à sa jeunesse, via une économie raisonnée, durable et équitable.
Il est inconcevable que la richesse de cette biodiversité, fruit de millénaires d’évolution, soit détruite en une génération, pour le seul profit d’une poignée « d’acteurs » !
(1) La biomasse, telle qu’elle est gérée dans l’usine de Kourou, a un bilan positif parce qu’elle est constituée de déchets de scierie, dégâts de coupe et déforestations agricoles. En effet, le CO2 produit par la combustion du bois est compensée par le CO2 absorbé par les arbres durant leur croissance. Par contre, il est gravement néfaste si l’on opte pour un approvisionnement des usines à partir de bois directement prélevés dans les forêts : la production de Co2 pour la coupe, le transport et le bilan écologique génèreraient un ratio alors défavorable. Mais surtout, quid de ces forêts primaires destinées à devenir du vulgaire combustible ?
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Pour en savoir Plus :
- Article de Guyaweb : Turbine, centrale et barrage du 28/4/1204- La VIDEO que Jean Philippe Biava, directeur d’EDF Guyane doit se visionner ! EDF y est cité à la 4,10eme minutes
- À qui profitent les grands barrages ? Par Observatoire des multinationales
- Brésil, Guyane : EDF se lance dans les grands barrages amazoniens