Le Club de la presse dénonce de nombreux manquements aux droits sociaux des journalistes relevés  dans plusieurs  médias de  Guyane.  Il  s’alarme  de  la  nette augmentation de pratiques qui portent de graves atteintes à la profession et qui se traduisent par  le  non  respect du  droit  du  travail et  de  la  Convention collective nationale des journalistes.

Le Club de la presse s’inquiète notamment de la précarisation du métier et de la marchandisation de l’information. Il  constate  des  tarifications  de  piges  minorées  voire  indécentes,  des  retards  de plusieurs  jours   à   plusieurs   mois   dans   le   versement  des   salaires,   l’absence de cotisations   sociales   (prévoyance   santé,   maternité,   risques   professionnels, chômage) induite par des modes de rémunération inadaptés (chèques emploi service, factures et incitation des patrons de presse à recourir au statut d’auto-entrepreneur).

Ces agissements illégaux et répétés constituent des freins à des conditions de travail dignes et respectueuses des journalistes.

Le Club de la presse de Guyane, membre de l’Union des clubs de la presse de France et francophones (UCP2F), s’engage au quotidien au service de la profession et pour la défense de la liberté de la presse. Il rappelle qu’elle passe par le nécessaire respect et l’indépendance des journalistes.

Soucieux de les garantir, le Club de la presse de Guyane entend poursuivre ses auditions auprès des journalistes (salariés, pigistes), correspondants locaux de presse et autres collaborateurs de presse en vue de l’organisation d’une table ronde qui se tiendra en octobre à Cayenne.

Y seront conviés, professionnels de la presse, partenaires sociaux, représentants d’organismes sociaux, intervenants, invités parmi lesquels un avocat, une association spécialisée d’accompagnement et de défense du statut de la pige, des syndicats, afin d’échanger sur ces questions liées au respect des droits des journalistes.

Cette table ronde sera l’occasion de faire un état des lieux précis et complet de la situation des professionnels des médias en Guyane en vue de dégager rapidement des solutions. Depuis plusieurs mois, le Club de la presse recense en effet les difficultés des journalistes de Guyane dans l’exercice de leur profession. Ces auditions ont permis de documenter de nombreux cas d’atteintes au droit du travail et à la convention collective et de mettre à jour des conflits d’intérêts.

Contacts : Emmanuel Toko, président : 0694 21 32 62/ Christelle Auguste 2ème vice-présidente : 0694 42 72 94 – Mail : club.presse.guyane@gmail.com