logo_kwalaA ce jour, début 2015, près d’une centaine de personnes a déjà participé aux ateliers Kwala Faya, permettant la mise en place, sous forme de mayouris, d’une trentaine de kits chez des acquéreurs situés à Camopi, Trois-Sauts, Talhuen, Pidima et Trois-Palétuviers. Une émulation qui incite au positivisme, et qui laisse penser qu’on pourra bientôt tordre le cou aux teneurs de discours préconçus qui clament haut et fort que « le solaire, ça ne marche pas ! ».

L’analyse des programmes d’électrification photovoltaïque menés depuis 30 ans en Guyane montre que, malgré une haute technicité des équipements proposés, les bénéficiaires de ces programmes, tout comme les autorités culturelles locales, n’ont jamais été suffisamment intégrés dans l’élaboration et la réalisation de ces installations. Ainsi, les habitants se sont rarement approprié les systèmes mis en place. La plupart du temps, Ils les ont utilisés tant que cela fonctionnait, puis les ont abandonnés dès la première panne. Par ailleurs, ces pannes auraient pu être évitées si la maintenance et l’exploitation de ces systèmes avaient été intégrées dans ces programmes d’investissement.

C’est sur la base de ce constat qu’est née il y a trois ans l’association Kwala Faya, comme pour relier sémantiquement les 2 fleuves Oyapock et Maroni qui délimitent son domaine d’action : « kwalai » signifie soleil en Teko ou Wayãpi, et « faya » le feu, l’énergie ou l’électricité en langue bushinengé. Son champ d’intervention concerne les communes, bourgs et villages dits « isolés », et son action consiste à mettre en œuvre des installations photovoltaïques individuelles (kits) autoconstruites « par les habitants pour les habitants ». Son ambition se situe à plusieurs niveaux :

-          Réhabiliter l’image de l’électricité photovoltaïque, qui souffre d’un gros déficit médiatique et culturel, par le biais du nettoyage et du recyclage de panneaux abandonnés,

-          Susciter une compréhension et une appropriation des systèmes photovoltaïques, sur la base de formations participatives,

-          Favoriser l’insertion par le développement d’une activité professionnelle locale à travers,à terme,le montage et la vente de kits simples, et la maintenance d’équipements plus complexes,

-          Améliorer le bien-être et le niveau de vie des habitants dans les villages éloignés grâce à une source énergétique gratuite.Certains foyers dépensent plus de 200euros de carburant par mois pour leur groupe électrogène.

Quelques photos des ateliers de 2014 sur le Bas-Oyapock. Photos Asso Kwala Faya (cliquez sur le diaporama pour avancer)