Le maïpouri, ou tapir, est le plus gros mammifère terrestre d’Amérique du sud.  Il vit en forêt  et se nourrit de jeunes feuilles et de fruits tombés au sol dont il rejette souvent les graines intactes dans ses excréments. Il va ainsi « semer » ces graines sur son passage et contribuer à la régénération de la forêt et à la dispersion des espèces végétales. Cet animal, qui ne fait qu’un seul petit tous les deux ans et a besoin d’une grande surface pour vivre,  joue donc un rôle clé dans l’écologie des forêts tropicales. Cependant, la destruction de son milieu de vie et une pression de chasse élevée ont entrainé des diminutions importantes de ses effectifs.
De nombreux pays ont compris la menace pesant sur cette espèce, classée comme vulnérable par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. En Guyane, le tapir n’est désormais plus autorisé au commerce, et des programmes de recherche effectuent le suivi de ses populations. L’Office National de la Chasse de la Faune Sauvage étudie leurs déplacements et leur abondance grâce à des appareils photos à déclenchement automatique disposés en forêt, et collecte les crottes pour étudier leur alimentation. L’association Kwata travaille d’une part sur le comptage des traces, et d’autre part sur l’étude génétique des populations.
Ces recherches aideront à définir les mesures à mettre en place pour permettre aux populations de se régénérer. Dans l’immédiat, chacun peut déjà y contribuer : en choisissant de ne pas consommer de maïpouri !