L’Acoupa rouge (Cynoscion acoupa) pourrait bientôt devenir une espèce à protéger au même titre que le mérou ou le vivaneau. Ce poisson carnivore à la chair appréciée, de couleur généralement orangée, est l’espèce la plus débarquée sur les ports de Guyane. Elle est consommée sur place en frais ou exportée surgelée vers les Antilles. L’Acoupa rouge serait en proie à une surpêche selon une étude débutée en 2007 par l’Ifremer et rendue public en fin d’année 2012. D’après les auteurs du rapport, les 200 embarcations étrangères illégales qui pêchent quotidiennement le long des côtes de Guyane seraient responsables de l’appauvrissement de cette ressource halieutique. La pression exercée par les navires venus du Suriname et du nord du Brésil serait telle qu’elle équivaudrait à 200% de la pression de pêche officielle. En réponse à cette urgence, l’Union Européenne a proposé de diminuer le prélèvement de 40%. Une proposition qui sonne faux puisqu’elle s’adresse aux pêcheurs guyanais, ceux-là même qui selon les données officielles exercent une pression bien moindre que celle des illégaux. Depuis mi-2012, suite à la colère du Comité régional des pêches, les autorités maritimes ont eu ordre d’accentuer la lutte contre la piraterie ; les mesures de justice coercitives se sont par ailleurs accrues.