mercredi 13 juin 2012.

Le gouvernement décide l’arrêt des forages de Shell au large de la Guyane.

« La compagnie ne dispose pas aujourd’hui de toutes les autorisations nécessaires pour lancer les opérations », indique le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. Le Collectif Or Bleu Contre Or Noir est heureux d’apprendre cette nouvelle qui remet en quelque sorte les pendules à l’heure, mais pour combien de temps encore ?

Nous resterons donc vigilants.

En effet, depuis le début des campagnes de prospections à hauts risques réalisées par le  consortium pétrolier mené par SHELL, nous avons attiré l’attention de la population, des élus, des responsables politiques et associatifs, sur les aspects illégaux et dangereux de ces pratiques mettant en péril l’écosystème guyanais et son économie.

Trop peu ont réagi.

Aujourd’hui, cette décision du gouvernement, même provisoire, remet les choses en place et donne raison au Collectif, mettant en exergue la prise de risques inconsidérée de certains de nos représentants, de nos élus et de nos candidats à la députation. Le collectif dénonce depuis sa création le non-respect de la charte de l’environnement. Nous suivrons de près la réforme du code minier. Comme nous l’avions précédemment dénoncé, le code actuel est en inadéquation avec le droit de l’environnement, notamment en matière d’information du public.

En dépit des nombreux exemples récents d’accidents graves qui jalonnent l’histoire de l’activité des multinationales pétrolières, la plupart de nos représentants ont préféré extrapoler et spéculer avec les pétroliers, sur les hypothétiques retombées financières de cette industrie sur l’économie guyanaise, et cela sans réellement tenir compte de l’argumentation juridique et scientifique proposée par le monde associatif.

Nous restons apolitiques et notre action s’inscrit dans la défense des intérêts de tous, mais nous tenons à signaler que seuls les représentants de Walwari et Guyane Ecologie Les Verts ont répondu à nos premières invitations et participé à nos réflexions.

Nous saluons donc cette décision du gouvernement qui conforte notre mobilisation. Après cette première victoire, le Collectif fort de plus de 1000 signataires de la charte « NON AU PETROLE OFF-SHORE EN GUYANE» appelle à poursuivre la mobilisation. L’histoire pétrolière de la Guyane est loin d’être finie et nous devons rester vigilants face au pouvoir des financiers internationaux et à la passivité des représentants de la population.