Découvrez Atipa, premier roman en langue créole,

adapté en BD Manga bilingue. Disponible le 25 mai 2020

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Publié en 1885 par le mystérieux Alfred Parepou, puis oublié, le roman Atipa revient 135 ans plus tard en BD avec ce nouvel ouvrage de Atelier Aymara. Premier roman en langue créole, Atipa est reconnu comme «œuvre représentative de l’humanité» par l’Unesco.

Savourez cette chronique caustique de la vie guyanaise dans la seconde moitié du XIXe siècle, revisitée en manga par l’illustratrice Tyseka Castor et le scénariste Dennis Lamaison. Son format bilingue laisse le choix au lecteur d’une découverte du texte original en créole, ou dans sa traduction française ( d’après la traduction de Francine Chateau Conde Salazar )

La BD Atipa – Roman guyanais est disponible dans les points de vente de Guyane ( librairies & grandes surfaces )  à partir du 25 mai 2020, ou dans notre boutique en ligne

L’ouvrage est éditée par Atelier Aymara et a bénéficié du soutien de la CTG et de la DAC Guyane.

page 16-17

Atipa – roman guyanais est publié en 1885 par l’éditeur parisien Auguste Ghio, d’un auteur inconnu au nom de plume d’Alfred Parépou. Sur ce dernier, nous n’avons aucune certitude, si ce n’est qu’il était guyanais, bourgeois, lettré et quelque peu trublion. Avec Atipa, il proposait en effet un ouvrage entièrement écrit en créole guyanais, et ce sans traduction, dans un contexte d’expansion coloniale où la langue française était partie intégrante du projet « civilisateur ».

page 48-49

Cet aspect provocateur d’Alfred Parépou se retrouve tout au long de son ouvrage. Au-delà de sa dimension fictionnelle, Atipa est une chronique caustique de la vie guyanaise dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le personnage central, Atipa, est un ouvrier des mines d’or venu se reposer chez lui à Cayenne quelque temps. Chaque jour, il rencontre des amis et connaissances, ce qui donne lieu à des discussions dans lesquelles aucun membre de la société, quelle que soit son origine ou son statut social, n’est épargné. Au fil des pages, de nombreux thèmes sont abordés – langue, religion, politique, culture, etc. – qui confèrent une véritable richesse à cet ouvrage et en permettent différentes lectures. Pour ce projet, c’est bien l’humour, ainsi que les possibilités visuelles, qui ont guidé notre choix d’adapter cinq des douze chapitres qui composent l’œuvre. Si nous avons repris le texte original de 1885, nous ne le proposons pas ici dans son intégralité puisqu’il fallait l’adapter au format bande dessinée. Les dessins sont quant à eux librement inspirés de la riche iconographie existant sur la Guyane de la fin du XIXe siècle et du début XXe siècle, sans toutefois proposer une reconstitution rigoureusement historique. Notre Atipa, devenu héros de manga, se promène donc dans un Cayenne du XIXe siècle en grande partie imaginaire.

page 58-59
Passé presque inaperçu à sa sortie, Atipa va ensuite disparaître du paysage littéraire durant presque un siècle. Il faut attendre les années 1980 pour qu’il soit réédité, traduit en français et reconnu à sa juste valeur. Considéré comme le premier livre écrit dans une langue créole, il a été distingué par l’UNESCO dans la collection d’œuvres représentatives de la littérature mondiale.

En 2017, la Collectivité territoriale de Guyane le met à l’honneur en promulguant une année Atipa. Dans ce cadre, nous avons proposé cette bande dessinée, tout autant pour faire connaitre cette œuvre auprès d’un plus large public que pour vous distraire.

Comme l’écrivait Alfred Parépou dans sa préface de 1885 : « Ca, di zòte, live la pou ca anpprendne engnin, yé wa anmisé toujou qué li. »