Image_001Présentation de l’association :

« Une volonté citoyenne d’agir face aux enjeux environnementaux. »

Nous sommes un regroupement – pacifique, responsable, à but non lucratif et non partisan – d’individus déterminés à faire converger nos idées et nos forces pour sauvegarder le climat et la biodiversité. « Citoyens pour le Climat », c’est l’histoire d’un élan, d’une prise de conscience, d’une volonté de « faire ensemble » au-delà de tous clivages, et de toutes appartenances… d’écouter chacun et de donner du poids à l’ensemble ! Las de l’inaction et de l’inefficacité des politiques, conscients de l’urgence absolue de la situation et que la stratégie « des petits pas » ne suffira pas, les citoyens décident d’agir collectivement. Notre mouvement est né spontanément de cet élan, et souhaite transformer cette prise de conscience en révolution écologique & pacifique. Informés, regroupés et structurés, nous pourrons faire entendre efficacement notre voix et serons à même de peser sur des décisions politiqueset sur des pratiques industrielles, agricoles ou financières qui comportent un enjeu écologique. n Guyane, nous avons créé une antenne de ce collectif et nous avons créé une association en 2019, afin d’avoir une meilleure interaction avec les organisations et les collectivités et de prendre une part active dans la construction d’une société guyanaise consciente de son environnement.

Est-ce urgent ?

Figure 1 : https://www.un.org/fr/climatechange
Chaque demi degré compte et sera la différence entre un futur acceptable en termes de conditions de vie, et un futur très difficile pour l’homme et la nature (températures mortelles, pandémies et maladies en augmentation, rendements agricoles, disparition des coraux, ressources halieutiques, inondations, disparition d’espèces animales et végétales, réfugiés climatiques (280 millions en 2050), famines, guerres, ouragans et cyclones plus fréquents et intenses, pluies diluviennes, sécheresses, incendies des forêts, vagues de froid polaire en Europe, explosion de la pauvreté, augmentation des turbulences en avion, disparition des glaciers, diminution drastique de la population…). Plus on attend pour mettre en place des actions collectives (régions, collectivités, mairies, pays), actions individuelles, plus on émet des gaz à effet de serre, et plus le climat va s’emballer. Actuellement nous sommes sur le scénario RCP 8.5 soit le scénario « business as usual », celui de l’inaction ou de l’action pas suffisante, c’est-à-dire le pire en ce qui concerne l’augmentation des températures (3-5°C en moyenne, soit 4 à 7 degrés sur les terres, avec une augmentation plus importante aux pôles et dans les zones tropicales comme la Guyane).

La Guyane, parmi les zones les plus concernées par le réchauffement climatique ?

Oui pour l’augmentation plus importante de la température qui rendrait la Guyane inhabitable aux alentours de 2050. En effet, la Guyane se trouve en zone tropicale, donc soumis à un rayonnement solaire plus important. Par exemple en 2015, l’augmentation moyenne de la température mondiale était de 1,2. Alors qu’elle était de 1,36 en Guyane (DEAL 2015). De plus, l’humidité relative est élevée (entre 80 et 98%). De ce fait, à cause de l’indice Humidex, la température maximale acceptable par le corps humain se situe à 35°C. au-delà de cette température, la transpiration ne permet plus de faire descendre la température du corps, et il y a hyperthermie.

Au-delà de 35°C, l’habitabilité de la Guyane serait remise en cause. Oui pour l’augmentation du niveau des eaux qui rendrait inutilisable beaucoup d’infrastructures, de routes, et de zones habitées dès 2050 (selon Kopp et al 2014).

De plus, l’eau de la mer remontant plus haut dans les rivières, rendrait la station de captage de la Comté inadaptée à son emplacement actuel. En ce début d’année 2021, les pluies inhabituellement importantes ont causé beaucoup d’inondations de villages et villes de Guyane, traditionnellement installés le long des fleuves. Cela montre justement que les règles météorologiques sont devenues extrêmes. On a même pu observer une mini tornade sur la plage de Rémire-montjoly !

L’année 2020 avait été une année avec une sécheresse anormalement forte et une pluviométrie très basse, mettant en péril la production électrique du barrage de Petit Saut. Certaines villes comme celle d’Awala sont déjà grignotées par la submersion marine.

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On voit sur cette carte que la route du littoral serait impactée.
Image_005Le centre-ville de Cayenne du fait de sa faible altitude, est déjà fortement impacté par les fortes pluies associées aux fortes marées.
En 2050, ces quartiers seront définitivement sous l’eau.

Cette année 2021, la RN1 a été coupé plusieurs fois, ainsi que la CD5 au niveau de Montsinéry.
La pluviométrie qui augmente pose des problèmes aux agriculteurs qui perdent leurs cultures et la fertilité est plus difficile à maintenir avec
un lessivage plus important.

Nos actions en Guyane (coorganisées avec des partenaires engagés pour le climat) :

- Marches.

- Nettoyage de plages.

- Ateliers zéros déchets.

- Pétitions et actions contre les projets climaticides (Montagne d’or, centrale du Larivot, mégamines industrielles aurifères, cyanurisation…).

- Animation des fresques du climat, outil de sensibilisation aux enjeux climatiques et environnementaux.

- Rencontres des maires et de leurs équipes pour les sensibiliser aux enjeux climatiques et environnementaux.

- Rencontres des candidats aux différentes élections locales pour leur demander de prendre en compte le réchauffement climatique et l’environnement dans leur programme.

- Rencontres des différents partenaires institutionnels (préfecture, DGTM, ADEME, CAUE…).

Nos revendications :

Ces revendications forment un ensemble cohérent visant à atteindre l’objectif deréduction des émissions de gaz à effet de serre préconisé par le rapport du GIEC.

• Déclarer l’état d’urgence climatique : l’intérêt est d’orienter tous les moyens humains et financiers vers un objectif unique. Actuellement il existe des dizaines de lois, plans et stratégies en lien avec le climat et la biodiversité mais ils ne sont pas respectés. Cet état d’urgence permettrait de lever les freins.

• Tenir les engagements de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et respecter les budgets carbone associés. Cette stratégie présente la feuille de route pour atteindre la neutralité carbone en 2050, indispensable pour respecter nos engagements internationaux sur le climat. Le non-respect du premier budget carbone et le non-respect prévu du deuxième met en évidence une défaillance grave des gouvernants dans la mise en application de la SNBC.

• Adopter le pacte finance/climat. Pour que les contraintes budgétaires ne soient plus une excuse pour ne pas agir rapidement sur les questions climatiques, il est nécessaire d’avoir des outils financiers pour mettre en œuvre sans attendre les actions nécessaires, et ce pendant 30 ans. Ce pacte est l’opportunité de financer une politique climatique européenne, rapide, juste et solidaire. Il est soutenu par plus de 500 personnalités, élus, scientifiques et collectifs de toutes sensibilités politiques.

• Améliorer la reconnaissance juridique des atteintes graves à l’environnement et au climat : reconnaître le crime d’écocide, engager la responsabilité de chacun pour les dommages climatiques résultant de ses activités, reconnaître le droit à vivre dans un environnement non toxique.

En local :

• Proposition de stratégies d’économie circulaire.

• Moratoire sur l’utilisation du cyanure dans l’exploitation minière en Guyane.

• Arrêt du projet de centrale énergétique du Larivot alimenté en agrocarburant plus émetteur de gaz à effet de serre que le pétrole.

• Moratoire sur le développement de l’extraction d’or primaire en raison de la consommation très importante de diesel et d’électricité.

• Développer la sobriété énergétique et les énergies renouvelables plutôt que

l’utilisation des énergies fossiles.

• Moratoire sur l’extraction pétrolière en Guyane.

• Eviter un deuxième barrage hydroélectrique générateur de beaucoup de méthane.

• Pas de centrales biomasse alimentées par des coupes d’arbres à cet effet ou de la biomasse liquide et non des déchets de bois.

• Faire respecter l’interdiction du plastique à usage unique.

• Mise en place une stratégie de baisse des gaz à effet de serre et de résilience à l’échelle de la Guyane, en utilisant notamment la stratégie nationale bas carbone du 05 mai 2021 (SNBC).

• Faire rentrer le territoire dans le mouvement des « territoires et villes en transition ».

Les objectifs du mouvement Citoyens pour le Climat sont :

1/ De rassembler les citoyens autour d’un objectif commun : préserver le climat, protéger la biodiversité et in fine sauver le vivant. « Ensemble, on est plus fort et on va plus loin ! » Citoyens pour le Climat entend favoriser l’émergence d’actions collectives, et amplifier l’impact des actions individuelles des citoyens.

2/ De permettre aux citoyens de mener toute sorte d’actions coordonnées en faveur de cet objectif commun.

Pour parvenir à ces objectifs, Citoyens pour le Climat a vocation à développer des outils et des solutions concrètes et adaptées, regroupés selon 3 axes complémentaires :

1. La sensibilisation et la communication :

Informer de manière fiable les citoyens de tous âges afin d’élever leur niveau de

conscience sur les enjeux écologiques. C’est un acte pédagogique fort.

Communiquer et promouvoir les idées développées, les actions mises en œuvre par

les citoyens, dans les médias, sur les réseaux sociaux, etc.

Être visible pour faire entendre la voix des citoyens et peser sur les décisions politiques locales, nationales et internationales.

2. La coordination / convergence :

Regrouper tous les citoyens qui ont envie de penser, d’agir et de créer pour mutualiser et coordonner leurs démarches. L’émergence d’un réseau efficace est essentielle pour avoir des résultats concrets.

Recevoir et agréger les idées et les préoccupations des citoyens pour transformer ces dernières en actions massives et efficaces.

Faire converger les différentes démarches pour les rendre plus lisibles, plus visibles,

et leur donner plus d’impact.

3. La compétence en matière d’organisation d’actions :

  • Mettre à disposition des citoyens des outils efficaces pour communiquer, s’organiser et mettre à profit leurs compétences.
  • Faciliter, proposer aux citoyens des actions multiples et variées, au niveau individuel ou collectif, local ou national.
  • Citoyens pour le Climat est un « instrument de mise en œuvre » des volontés et des idées émanant des citoyens en actions collectives et structurées.
  • C’est un « point de rencontre » (ou « Hub ») pour octroyer structure, assistance technique, juridique, logistique, etc, et visibilité médiatique aux initiatives écologiques des citoyens.
  • Citoyens pour le Climat est un “boosteur” et un “facilitateur”.

Actions à venir :

-Mai-juin 2021 : rencontre des différents candidats aux élections régionales pour la Collectivité Territoriale de Guyane afin de connaître leur positionnement et actions face au réchauffement climatique et aux projets négatifs pour le climat et l’environnement (Montagne d’Or, centrales biomasse, cyanurisation, centrale électrique du Larivot, …).

-Juin 2021 campagne de communication sur les enjeux climatiques et environnementaux (panneaux d’affichage, Facebook, Instagram, Whatsapp) si les élections ne sont pas reportées. Contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale biodiversité -Guyane.

Bureau :

Patricia LAURENCINE : enseignante à la retraite. Présidente.

Eric BOURDIN : pharmacien. Vice-président et porte-parole.

Isabelle GUILLARD : Secrétaire sans emploi et militante. Secrétaire.

Héloïse GREBIC : autoentrepreneur. Trésorière.