Entouré par les plus hauts responsables politiques, Emmanuel Macron a commémoré lundi 10 mai à Paris le 20e anniversaire de la loi Taubira, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Au cours de la brève cérémonie devant le monument dédié à l’abolition dans les Jardins du Luxembourg, l’auditoire a écouté des enfants et des jeunes exprimer, en slam ou par un chant guadeloupéen, le « long combat de douleur et de sang » qu’a été celui des près de quatre millions de femmes et d’hommes ayant vécu en esclavage dans les colonies françaises jusqu’à son abolition en 1848.
Interrogé sur la question ‘’épidermique’’ de la réparation financière de l’esclavage, Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a estimé qu’elle n’était « pas forcément quantifiable » mais qu’elle devait se traduire dans des choix de politiques publiques « qui ne doivent pas être faits dans un esprit paternaliste mais de coopération et d’égalité. » Pour sa part, Marine Le Pen (RN) a dénoncé dans un communiqué les formes d’esclavage « moderne » comme « le trafic d’êtres humains en Méditerranée qu’encouragent sous couvert d’humanisme dévoyé des ONG » d’aide aux migrants. [Outremer360, 10/05/21]