Quinze robes noires pour réclamer réparation pour les victimes africaines de l’esclavage. Lundi 11 octobre débute un procès historique. Deux jours de débats à la Cour d’appel de Fort-de-France. Peut-être l’aboutissement d’une procédure judiciaire à rebondissement lancée en 2005 par le Mouvement des réparations (MIR) ainsi que le Conseil Mondial de la Diaspora Africaine (CMDPA). Les deux associations se battent pour obtenir une expertise permettant l’évaluation du préjudice causé par l’esclavage. Elles veulent que les juges aillent encore plus loin que la loi Taubira du 21 mai 2001 qui reconnaît l’esclavage comme crime contre l’humanité.
Soulevée dès l’abolition définitive de l’esclavage en 1848 en France, la question de la réparation financière n’a été effective que pour les propriétaires d’esclaves alors indemnisés au titre du préjudice subi. Une situation intolérable et choquante pour beaucoup. Les militants du MIR dénoncent l’attitude de la France, qu’ils jugent trop «frileuse», sur la question de la réparation pour «pour les descendants des Africains déportés et mis en esclavages»  [Guyane la 1ère, 10/10]