Le séminaire de deux jours consacré au projet Caribsan vient de s’achever. Né officiellement en 2019, il consiste à utiliser les plantes pour assainir les eaux usées – première pollution en termes d’impact environnemental direct aux Antilles.
Ce projet de coopération caribéenne regroupe les responsables politiques et partenaires de Sainte-Lucie, la Dominique, Cuba, la Guadeloupe et la Martinique, et est financé à 66 % par l’Europe (1 172 286 euros), 20 % par l’AFD et le reste par les Offices de l’eau de Martinique et de Guadeloupe ainsi que l’INRAE.
Sur 22 espèces testées, une seule plante répond aux contraintes climatiques et techniques de la Martinique et de la Guadeloupe. Il s’agit d’Heliconia Psittacorum plus connue sous le nom d’oiseau du paradis.
Le procédé, appelé lagunage, est écologique et très économique. Et relativement simple : l’eau traitée progresse à travers un marais artificiel… À sa sortie, elle est débarrassée de 90 % de sa pollution. Cette technologie du filtre planté n’est pas neuve. Dans de nombreux pays, ce sont des roseaux qui font office de producteur d’oxygène. En Martinique, deux stations d’épuration utilisent déjà cette technique. En Guadeloupe, une station en est également équipée. [RCI, 28/09]

 Heliconia .Crédit Wikipédia commons