Une frontière terrestre sépare les parties française et hollandaise de l’île de Saint-Martin. La disparité dans la gestion de la pandémie de COVID-19 de part et d’autre de la frontière pose aux autorités des deux parties des problèmes insolubles. Un temps fermée, puis soumise à des contrôles, elle a été réouverte en septembre dernier, suite à la mobilisation des Saint-Martinois.
À l’appel du collectif Soualiga, le 13 septembre dernier, 600 personnes venues des deux parties de l’île s’étaient rejointes pour marcher vers le point de contrôle de Bellevue. Le collectif revendique l’unité des Saint-Martinois et dénonce les mesures de contrôle aux frontières prises pour enrayer la propagation du Covid-19 sur l’île. La préfète a entendu leurs revendications et annoncé le jour même la levée des points de contrôle. Alors que les frontières françaises sont fermées aux ressortissants américains, les vols en provenance des USA continuent d’atterrir à l’aéroport Princess Juliana, côté hollandais. Les ressortissants américains peuvent se déplacer librement sur l’île, mais n’ont pas le droit d’être hébergés côté français.
Côté français, les autorités sont tenues de réaliser un grand écart pour préserver l’unité de l’île tout en tentant de limiter la propagation du virus. À l’annonce du confinement et face à cette impossibilité de matérialiser une frontière entre les deux parties de l’île, la Guadeloupe et la Martinique ont annoncé qu’il faudrait désormais un test PCR négatif pour les passagers en provenance de Saint-Martin.
Une frontière terrestre d’une dizaine de kilomètres sépare les deux parties de l’île de Saint-Martin. Le nord est une collectivité d’outre-mer française. Le sud est l’un des quatre états qui composent le royaume des Pays-Bas. C’est la seule frontière terrestre entre la France et le Royaume des Pays-Bas. [sources : Guadeloupe La 1ère/Le Figaro]

Frontière entre la partie française et hollandaise de Saint-Martin Photo Damien Lansade