Depuis le début du mois d’avril, l’île de Mayotte s’est vue ébranleée par l’assassinat de deux jeunes lycéens, Miki Madi à Mtsangadoua et Ambdoullah à Mamoudzou. Face à la violence de ces événements, l’ensemble de la classe politique mahoraise a pris la parole, à l’instar du député Les Républicains Mansour Kamardine pour qui « la situation a pris des proportions qui nous dépassent à Mayotte ». Différentes marches blanches ont par ailleurs été organisées et les élèves du lycée où était scolarisé Ambdoullah se sont rassemblés devant leur établissement mi-avril pour demander à être entendus. « Il faut que la France se réveille ! C’est devenu normal d’avoir peur de se faire tuer en allant au lycée, comment est-ce qu’on en est arrivé là ? », s’étaient exclamées Bilkis, Lauryn et Inès, étudiantes au lycée Bamana qui avaient tenu à être là lors du rassemblement collectif organisé devant l’établissement.
Alors que, conformément à la décision du Maire de Mamoudzou, il est désormais obligatoire pour tout mineur scolarisé à l’école primaire dans la ville d’être accompagné à son établissement scolaire, les élèves et parents d’élèves attendent de voir quels seront les impacts concrets de cette nouvelle décision. [Cécile Massin