Grâce à ses territoires ultramarins éparpillés dans les trois océans, la France possède le second domaine maritime du monde. Avec une zone économique exclusive (ZEE) d’environ 11 millions de km2, dont 97 % dans les Outremer, le pays se classe en effet juste derrière les États-Unis et devant l’Australie et la Russie. Autant dire que la pêche et l’élevage marin sont des secteurs clés des économies ultramarines. La pêche est d’abord traditionnelle et artisanale, côtière ou lagonaire. Elle est souvent pratiquée sur des embarcations de moins de 10 mètres. Et sa production est essentiellement destinée au marché intérieur et à l’autoconsommation. Ces dernières décennies, une pêche hauturière semi-industrielle, voire industrielle (dans les TAAF) s’est également développée qui, par les volumes produits, est la plus importante en termes économiques. Néanmoins, le potentiel de croissance de ces filières à moyen terme est incertain. Elles doivent en effet composer avec les nécessités d’une exploitation raisonnée et la préservation des ressources. La pêche hauturière est confrontée à la surexploitation et la réduction des stocks halieutiques. Les écosystèmes ultramarins côtiers et lagonaires sont quant à eux particulièrement fragiles et abritent des espèces menacées et/ou protégées. Et le changement climatique, la pollution, etc. assombrissent encore l’avenir…

Texte de Fabienne Lemarchand, Carte de Bruno Marie
Sources carte : Ifremer 2018 ( Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, La Réunion ), Service des Affaires Maritimes et Portuaires ( Saint Pierre et Miquelon, Reserve naturelle TAAF, Direction des affaires maritimes de Nouvelle-Calédonie, Direction des ressources marines (Tahiti)