Au goût on ne sentira peut-être pas la différence, mais il apparaît que les huîtres qui ont élu domicile dans le bassin fluvial de Montsinéry-Tonnégrande se répartissent au moins en deux souches. Jusqu’à présent, on savait que les bivalves étaient des Crassostrea rhizophorae, que l’on retrouve en Afrique, chez nos voisins et dans la Caraïbe. Des tests génétiques en cours et menés par Daniel Guiral de l’IRD (l’Institut de Recherche pour le Développement) ont attesté de la présence de la souche Crassostrea gasar, une huître de mangrove du Sénégal.
Venues d’outre-atlantique, elles auraient pu voyager sur les coques des négriers ou, selon certains, accompagner la colonisation botanique.

Contact : Daniel Guiral – Photo de Céline Hotin