Paisible herbivore aquatique, le lamantin est un animal mythique sur le plateau des Guyanes, d’autant plus qu’il est très difficile à apercevoir dans les eaux troubles des rivages amazoniens.Cette espèce vulnérable attire aujourd’hui l’attention des scientifiques et des pouvoirs publics.

Un dos, un museau, une nageoire caudale… C’est à peu près tout ce que le lamantin daigne dévoiler aux observateurs attentifs du littoral guyanais. D’ordinaire discret, le lamantin l’est encore plus dans les eaux turbides des côtes de Guyane. Il fréquente en effet les milieux côtiers et les eaux saumâtres. Il est donc susceptible d’être observé dans les estuaires des rivières côtières, les savanes inondées et autres marais, les abords de mangroves ou encore autour des zones rocheuses à proximité des plages. Avec une taille et un poids pouvant atteindre 4m et 800 kg, l’animal est le plus gros mammifère d’Amérique du Sud. Appartenant à l’ordre des Siréniens (qui comprend également les dugongs, dans l’Océan indien) et à la famille des Trichechidae, Trichechus manatus – c’est son nom scientifique – est l’une des 3 espèces de lamantins qui évoluent entre la côte ouest‑africaine, l’Amazone, les Caraïbes et la côte est des Amériques. Son aire de répartition s’étend sur des milliers de kilomètres, des côtes brésiliennes à celles de Floride, où l’on distingue une sous-espèce (Trichechus manatus latirostris).
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