
104 pages /5 € (Hors coût de livraison)
Parc amazonien de Guyane : 10 ans
- Le Parc amazonien face à ses contradictions - Entretien avec Gilles Kleitz et Claude Suzanon - De la préfiguration au 8e parc national français - Portfolio Paysages - Une jeunesse bouillonnante - Saül mise sur l’écotourisme - Orpaillage illégal une guerre pour la forêt - Portfolio Portraits - Science - au service du territoire - Accès et partage des avantages, une démarche pionnière - Portfolio Faune - Lieux, histoire & Territoires teko et wayãpi - Education à l’environnement Commander le hors série dans notre boutique (paiement CB)PARALLELE
Voilà 10 ans de cela, fasciné par les paysages, les populations, les espèces méconnues de Guyane, j’imaginais un magazine pour les raconter et les valoriser. Voilà 10 ans, le Parc amazonien de Guyane (PAG) voyait le jour officiellement, après une longue gestation. Coïncidence que ces destins parallèles d’une revue et d’un projet de conservation ? Peut-être la conscience du patrimoine de la Guyane a-t-elle connu un coup d’accélération pendant ces années, sous des formes multiples, associatives, scientifiques, jusqu’à une nouvelle gestion des territoires dits "isolés".
Depuis, les liens et les collaborations entre Une saison en Guyane et le parc national de Guyane se sont multipliés. Aussi lorsque l’idée a germé de préparer un hors-série pour fêter cette première décennie, nous avons été honorés qu'il nous fasse confiance pour le réaliser.
L’expérience menée par le Parc amazonien dans le sud de la Guyane devrait tous nous intéresser à plusieurs titres. Expérience innovante, elle tente d'initier de nouveaux modes de gouvernance et de gestion, de remettre en relation le citoyen et l’état. Peu de territoires confrontent en effet quotidiennement, des sociétés traditionnelles, des hauts fonctionnaires, des scientifiques, des travailleurs migrants. Expérience risquée, elle montre les limites de nos moyens d’action face à l’agression de l’orpaillage, face à la crise identitaire des sociétés sylvicoles, et la nécessité de trouver de nouvelles réponses. Expérience visionnaire, parce qu’elle tente de s’interposer à l’érosion inéluctable des surfaces forestières tropicales et à l’acculturation, malgré la pression de l’exploitation des ressources et de la société de consommation.
Bien entouré à l’Est par le Parc national brésilien des Montagnes de Tumucumaque (le plus vaste du Brésil, mais le moins bien loti économiquement), et à l’Ouest par la réserve centrale du Suriname (qui n’est qu’une limite administrative), le PAG se retrouve de fait leader pour la conservation du plateau des Guyanes. Un enjeu planétaire à l’échelle du siècle si l’on garde à l’esprit que notre grande région possède 1/5 des réserves d’eau douce de la planète, et la dernière surface intacte de forêt tropicale humide.

