Suite à la reconsidération de la nationalité des Dominicains d’origine haïtienne, le gouvernement haïtien, pour faire pression contre la République Dominicaine, a débuté une intense campagne de lobbying auprès des pays de la Caricom et de l’Unasur, dont le Suriname assure actuellement la présidence tournante. (Starnieuws, 16/10)

À l’occasion du 160e anniversaire de l’arrivée des premiers travailleurs engagés chinois dans l’ex-colonie néerlandaise, la communauté locale chinoise a demandé au gouvernement Bouterse d’amnistier ses compatriotes entrés illégalement sur le territoire surinamais. Par souci d’équité, la Commission du jubilé a suggéré aux autorités de régulariser aussi les sans-papiers brésiliens, guyaniens et haïtiens. (Waterkant, 21/10)
Le premier groupe de travailleurs engagés chinois est arrivé au Suriname le 20 octobre 1853, voilà 160 ans. Des 18 candidats au voyage, seuls 14 arrivèrent à bon port. Aujourd’hui, la communauté chinoise compte plus de 70 000 personnes. Le flux migratoire ne faiblit pas. Le Suriname dispose d’un potentiel en bois d’œuvre et minerais attirant de nombreux entrepreneurs asiatiques. Les Chinois jouent un rôle important dans le commerce et la grande distribution. (GFC Nieuws, 20/10)

Grand injecteur de capitaux au Suriname, la Chine y fait aussi venir des milliers de ses concitoyens qui travaillent pour une misère : nombre d’entre eux ont contracté des dettes souvent exorbitantes et sont exploités, condamnés à des années de travail forcé. (No Spang, 21/10)
Le Suriname, zone de transit de tous les trafics, est souvent mis à l’index en matière de traite des êtres humains, notamment l’exploitation sexuelle des femmes d’origine guyanienne, brésilienne et dominicaine. (No Spang, 21/10)

 Photo : épicerie à Pokigoon, Suriname, 2013 – Atelier Aymara