Fiame Naomi Mata’afa, première femme élue en tant que Premier ministre aux îles Samoa (pacifique sud) a été « investie » le 24 mai 2021 lors d’une cérémonie improvisée à l’extérieur du Parlement, car celui qu’elle doit remplacer, Tuilaepa Sailele Malielegaoi refusait de lui passer le flambeau et avait maintenu les portes closes de l’Assemblée législative. L’homme — à la tête du gouvernement samoan depuis 22 ans — avait pourtant perdu contre Madame Mata’afa lors des élections qui s’étaient déroulées un mois plus tôt. À travers les portes du Parlement restées closes, le secrétaire de l’Assemblée « est sorti pour s’excuser, affirmant que, sur ordre du chef de l’État, Tuimalealiifano Va’aleto’a Sualauvi, il ne pouvait pas permettre au Parlement de siéger », a rapporté l’Agence France Presse, une décision jugée « illégale » par la Cour suprême. « Il s’agit d’une prise de contrôle illégale du gouvernement, c’est ce que sont les coups d’État », a alors déclaré Fiame Naomi Mata’afa, au journal néo-zélandais Newxhub. [24 mai 2021, Agence France Presse et Le Monde]

La chef du parti d’opposition Fiame Naomi Mata’afa à Apia, la capitale des Samoa.Août 2020. 18 avril 2021. AFP PHOTO/FAST