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Mobilisation contre l’orpaillage illégal : Lucie Décosse remet 12 000 signatures citoyennes à la délégation présidentielle en Guyane.

Alors que le Président de la République s’est rendu en Guyane les 13 et 14 décembre, l’orpaillage illégal continue se sévir à une échelle considérable : 771 chantiers illégaux ont ainsi été détectés en 2013. Face à ce constat, et répondant à l’appel du collectif des « hurleurs », plus de 800 personnes se sont réunies à Cayenne. Et la championne olympique, triple championne du monde de judo Lucie Décosse, ambassadrice de la campagne « non à l’or illégal » du WWF, a remis près de 12 000 signatures citoyennes à la délégation présidentielle (11 865 signatures au 14 décembre 2013).

La campagne « non à l’or illégal » a été lancée en 2010. Focalisée sur le fléau de l’orpaillage illégal, elle prône la mise en place de cinq axes complémentaires d’intervention :

1. PROTÉGER. Pérenniser et renforcer les dispositifs de protection des zones de vie des communautés locales de Guyane, et de l’ensemble des aires protégées.

2. COOPERER. Avancer, avec le Brésil, vers une mise en œuvre effective des accords de coopération bilatéraux de décembre 2008 sur la lutte transfrontalière contre l’orpaillage clandestin.

3. DEVELOPPER. Favoriser les politiques de développement conjointes entre la France et le Brésil qui permettront d’offrir à celles et ceux tentés par le mirage de l’or illégal en Guyane des alternatives socio-économiques dignes et durables.

4. GARANTIR. Accompagner la démarche de traçabilité de l’or avec l’ensemble des acteurs de la filière (des miniers aux bijoutiers), afin de garantir, à terme, une origine légale et contrôlable des produits à base d’or : bijoux, trophées sportifs, or financier

5. REUNIR. Mettre en place un observatoire public des prélèvements illégaux en Guyane, permettant le suivi quantifié de l’exploitation aurifère illégale et la prise en charge de la problématique à une échelle adéquate.

A ce stade, le WWF se réjouit de certaines avancées concrètes : la ratification de l’accord bilatéral franco-brésilien (point 2), la mise en place d’une traçabilité réglementaire en Guyane (point 4), le partage de l’information sur l’ampleur des impacts (point 5).

Néanmoins, concernant le point 1, un net recul est apparu au cours des derniers mois, avec la baisse des moyens affectés à la protection des zones de vie et des aires protégées (dispositif Harpie). Et dans le Parc Amazonien de Guyane, une hausse de 30% du nombre de chantiers illégaux a été notée entre 2012 et 2013.

Lucie Décosse, engagée aux côtés du WWF depuis 2011, vient cette fois de passer trois jours sur le terrain, et a ainsi pu constater la forte turbidité des rivières Waki et Tampock, rendant l’eau impropre à son usage par la communauté de Kayodé.

Par la remise des signatures collectées à ce jour, le WWF et son ambassadrice Lucie Décosse souhaitent confirmer la mobilisation citoyenne grandissante contre l’orpaillage illégal, et en faveur de moyens adaptés.

 www.nonalorillegal.fr

Contact :

Laurent Kelle, responsable WWF, bureau Guyane.

06 94 42 70 08