Fin janvier, un groupe d’Indiens isolés s’est approché d’un village situé dans le territoire indigène brésilien (TI) de Mamoadate (Acre). Il s’agit vraisemblablement des Mashco Piro.
Pendant la saison des pluies, les Mashco Piro se déplacent en général sur les hauteurs dans la région sud de l’Amazonie. Et ce n’est qu’à la saison sèche, d’avril à fin septembre, qu’ils descendent dans les plaines. À cette époque de l’année, ils devraient donc être loin du territoire brésilien.
« Il doit se passer quelque chose car au Pérou, quand les “envahisseurs” tombent sur des Indiens isolés, ils sortent les fusils, déclare Meirelles, un sertaniste qui travaille avec les peuples isolés dans l’Acre depuis les années 1970. Ils doivent se sentir sous pression. » Cette pression pourrait provenir d’activités telles que l’orpaillage, l’exploration gazière et pétrolière, l’exploitation forestière incontrôlée et le trafic de drogue en Amazonie péruvienne, ou encore la construction de routes dont celle qui reliera la ville brésilienne de Cruzeiro do Sul à la ville péruvienne de Pucallpa. Son tracé traverse l’une des régions les plus riches en biodiversité de la planète. C’est dans ce vaste territoire que se trouve le plus grand nombre de peuples indigènes en isolement volontaire du monde, les Mashco Piro notamment. [AmazôniaReal, 11/02/21]