Les inspirations japonaises de Tyseka Castor

Lorsqu’on se plonge dans les illustrations de Tyséka Castor, surnommée sur les réseaux sociaux k_wuet, l’influence du manga est clairement visible. Au CDI de son collège, elle lit avec ses amies des mangas. Le goût du dessin commence alors à naître en elle. Encore aujourd’hui, elle feuillette ses auteurs préférés pour étudier leur trait de crayon. Elle cite Yana Toboso (Black Butler) et Takeshi Obata (Death Note) comme les artistes qui l’ont le plus impressionnée. « Les Japonais ont cette façon propre à eux de rendre la page dynamique. La jambe, le bras d’un personnage, une bulle… peuvent déborder des cases, explique la jeune artiste. Les histoires sont souvent loufoques. Je suis vraiment absorbée quand je lis un manga ! »
Lors de sa jeunesse à Matoury, son envie d’évoluer dans le monde de l’art devient de plus en plus une certitude. Tyséka s’envole alors vers le Canada pour étudier durant trois ans les beaux arts où elle obtient un diplôme à l’Université Concordia. « J’ai toujours eu le soutien de ma mère, elle m’a poussée à suivre mon rêve et à devenir artiste. C’est grâce à elle que j’ai réussi à faire tout ça », ajoute-t-elle en souriant.
À 23 ans, l’illustratrice continue de se construire en tant qu’artiste dans la ville qu’elle apprécie et conseille aux jeunes guyanais (malgré le froid !), Montréal. « Je découvre toujours de nouvelles influences, je ne cesse d’apprendre de la technique des autres artistes. Et j’espère apprendre jusqu’à la fin de ma vie ! Je suis en constante évolution. » Tyséka Castor arrive à se faire une place avec son style bien à elle dans le monde difficile de l’art. Elle travaille à son compte pour plusieurs particuliers à travers le monde. Actuellement, elle appose sa touche nippone sur l’adaptation du roman Atipa d’Alfred Parépou. Une occasion pour elle de se raccorder à ses racines guyanaises !
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