Les demandes de permis de recherche dans la ZEE guyanaise, le permis de recherche du consortium de SHELL (en rouge), et les forages en cours ou à venir avec la profondeur sous le niveau de la mer au niveau de la plate-forme.

« Le 3ème forage est en cours depuis le 8 janvier » annonçait Shell France durant les commissions de concertation, au lendemain de l’échec de son second forage à 6000 mètres sous le niveau de la mer. GMES-02 devait en effet renseigner sur l’étendue du réservoir en hydrocarbures découvert en septembre 2011 à 150 km au large de la Guyane et pour lequel le consortium pétrolier (Shell, Total, Tullow Oil et Northern Petroleum) annonçait alors un potentiel « d’au moins 500 millions de barils ». Ayant l’autorisation d’explorer le permis concédé par l’état jusqu’en 2016, Shell a prévenu qu’il ne s’arrêtera qu’une fois la date expirée. D’autres forages à quelques kilomètres à la ronde sont déjà au calendrier. D’ici fin 2013, le permis – grand comme les Pays-Bas – pourrait avoir été entièrement cartographié par les campagnes sismiques.

Dans le même temps, quatre demandes de permis de recherche ont été déposées au ministère de l’Ecologie. Le permis Papillon porté par la britanique Wessex, qui réclame 33 000 km2 de part et d’autre des deux frontières, inclut la réserve du grand Connétable et s’approche à 12 miles nautiques du littoral. Udo de Total, un permis ultra-profond (+3 000 m) en continuité de Guyane Maritime qui s’étend d’un bout à l’autre des frontières. Shelf, est le troisième permis porté par Total. Demerara Est, d’une surface de 7 000 km2 est porté par  Azimuth Cayenne sur près. A ce jour, aucun avis n’a été rendu par le ministère.