Lors de son discours sur la politique de défense nationale, début février, le président guyanien Irfaan Ali a assuré qu’aucune base militaire étrangère ne serait établie au Guyana : « Le Guyana ne sera pas le pion ou la marionnette d’une quelconque puissance étrangère. Nous exercerons notre droit souverain de choisir nos amis et de conclure des accords qui renforceront notre capacité de défense et le développement de notre peuple. » Depuis des années, certains cercles craignent que les États-Unis utilisent l’ex-colonie britannique comme base pour renverser le gouvernement de Nicolás Maduro. Récemment, le Vénézuéla avait exprimé son inquiétude quant aux opérations conjointes des gardes-côtes guyaniens et américains dans les eaux guyaniennes pour lutter contre la pêche illégale. La mise au point présidentielle intervient moins d’un mois après que son administration a annulé, suite à de fortes objections de la Chine, un accord visant à établir un bureau de Taïwan à Georgetown. Le Guyana a depuis réaffirmé son engagement en faveur d’une seule Chine. Les États-Unis avaient salué l’accord avec Taïwan, considéré par Pékin comme une province renégate.

Le président Mohamed Irfaan Ali et son épouse montrent leur doigt tâché d’encre après avoir voté à Leonora, lors des élections législatives le 2 mars 2020. Photo de Luis ACOSTA/AFP