Président de la Polynésie française depuis 2014, Édouard Fritch mise sur une biodiversité saine et diverse pour faire face au réchauffement climatique. Selon lui, il n’est plus temps de s’interroger sur l’intérêt d’agir ou pas. Le temps est à l’action sans attendre. La prise de conscience est réelle, mais récente.

Sur le territoire, de nombreuses îles sont concernées. L’archipel des Tuamotu, notamment, le plus vaste d’entre tous, est constitué de 77 atolls. Son point le plus élevé est de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans la région Pacifique, la montée des eaux a commencé à submerger les archipels de Tokelau, Tuvalu et Kiribati. Auparavant, les tempêtes majeures se produisaient tous les 50 ou 60 ans, maintenant, c’est tous les deux ou trois ans. Ailleurs, les coraux sont fragilisés par le réchauffement des océans et leur acidification. À titre d’exemple, en 2019, les coraux de l’archipel de la Société ont été victimes d’un vaste blanchissement, 40 % des coraux sont morts à cette occasion.
Lors de sa visite officielle en juillet en Polynésie, Emmanuel Macron a mis l’accent sur le réchauffement climatique. Il mise sur la construction d’abris anticycloniques dans les îles concernées et sur la nécessaire réduction des gaz à effet de serre. Selon lui, « il est presque trop tard quand on parle de risque climatique […] la menace est là ». Ce qu’il faut construire ? « C’est la résilience. » Le Gouvernement français et la Polynésie ont passé un contrat de 50 millions d’euros pour la construction de 17 abris pour se protéger des phénomènes climatiques extrêmes. Il a annoncé le financement à hauteur de 1 million d’euros d’une centrale hybride.

Quels sont les impacts attendus du réchauffement climatique en Polynésie ?
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