Omar Ali est le troisième vice-président du Conseil départemental de Mayotte, chargé de l’administration, des transports et de l’environnement. Sur cette île où les tensions sociales et politiques sont fortes, et où la préservation de l’environnement est parfois reléguée au second plan, il dit vouloir en faire une des priorités phares du mandat actuel. Rencontre.

Vous êtes le troisième vice-président du Conseil départemental, en charge de l’administration, des transports et de l’environnement. En quoi consiste votre rôle ?
Concrètement, je dois veiller à la protection de l’environnement et à la transition énergétique. À Mayotte, nous sommes sur une île. C’est un écosystème très fragile qu’il faut protéger. Pour ça, notre population a besoin d’éducation et d’être sensibilisée, surtout que nous rencontrons beaucoup de problèmes.

Quels sont-ils selon vous ?
La montée des eaux, d’abord, mais aussi la déforestation et la pollution. On a du mal à faire respecter le ramassage des déchets par exemple. C’est dur d’entrer dans un cadre métropolitain, de faire acheter des sacs poubelle… Et puis il y a la problématique de l’économie bleue. Nous avons un formidable lagon, mais nous ne l’utilisons pas suffisamment. Le massacre des tortues, qui est régulier sur nos plages, est aussi un grand problème. Nous investissons beaucoup d’argent pour protéger les tortues, en finançant des associations, mais aussi la surveillance régulière de certaines plages prisées par les braconniers. Il y a quelques semaines, on a visité les plages de Saziley et de Moya pour affirmer notre volonté de lutter contre le braconnage.
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