En 2022, une étude est parue estimant à 5 ans le temps de demi-vie du chlordécone dans les sols antillais (Comte et al., Environ Poll. 2022). C’est-à-dire que tous les 5 ans, la concentration du pesticide serait divisée par 2 dans les sols.

La publication venait contredire la précédente étude datant de 2009. Elle laissait entrevoir une concentration de chlordécone sous le seuil de détection à l’horizon 2050-2070.
Un collectif de chercheurs du CEA, de l’université d’Évry-université Paris-Saclay, de l’INRAE, de l’IRD, du BRGM, de l’université de Strasbourg, de l’université de Lorraine, du Centre universitaire (CUFR) de Mayotte n’a pas tardé à soulever plusieurs biais scientifiques dans l’étude de Comte et al., qui en fragilisent les conclusions. Saaidi et al. (2023) ont notamment repris les estimations des quantités de chlordécone épandues sur les sols agricoles de 1972 à 1993. Ils ont simulé l’évolution des concentrations du pesticide dans les sols en utilisant le modèle développé en 2022. Les prédictions pour les années 2000-2020 sont largement inférieures aux concentrations de chlordécone réellement relevées sur cette période.

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0269749123002853?dgcid=author

Illustration Atelier Aymara, générée par AI sur Firefly